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Passang's Bibliothèque
5 octobre 2010

La civilisation tibétaine de Rolf A Stein

ccLa civilisation tibétaine est un ouvrage magistral, offrant du Tibet un tableau géographique, historique, social, religieux et culturel complet. L’auteur a puisé aux sources de la littérature tibétaine et chinoise, sans négliger les récits de voyageurs et les travaux d’érudition occidentaux. Le Tibet, appelé Bod par les Tibétains, est le « Toit du monde », avec les montagnes les plus élevées du globe (7 000 à 8 000 m), ses habitants vivant souvent à 3 000 ou 4 000 m. Les sites habités, les genres de vies et les ethnies diffèrent mais « ce qui fait l’unité tibétaine, c’est sa civilisation » (p. 6). Pour les historiens chinois anciens, les Tibétains proprement dits sont ceux dont la royauté a unifié le pays sous le règne de Songtsen Gampo au VIIe siècle. Par de grandes conquêtes, celui-ci élabore de nombreux échanges, notamment avec la Chine, important sciences et techniques ; et avec l’Inde, qui transmet au Tibet le bouddhisme et le modèle du sanskrit pour créer un alphabet spécifiquement tibétain. Assimilé progressivement en deux vastes phases de transmission et traduction, le bouddhisme devient le cœur de l’organisation sociale et religieuse tibétaine. Ce système culmine en 1642 avec l’avènement du régime ecclésiastique des Dalaïe Dalaï Lama qui reçoit l’autorité suprême sur le Tibet de la part de son régent mongol. Le bouddhisme tibétain appelé « lamaïsme » par les Occidentaux et représenté par différents ordres religieux, se manifeste suivant « une philosophie subtile et riche, avec dialectique et métaphysique », « une psychologie des profondeurs très poussée et liée à des techniques de méditation et de maîtrise psychophysiologiques (yoga) », « un panthéon infini », « des rituels innombrables », « des pratiques populaires », « des spéculations cosmographiques », et « des systèmes de divination » (p. 108). Il s’est superposé et juxtaposé aux croyances indigènes prébouddhiques. De son côté, l’importante littérature tibétaine comprend les canons des écritures bouddhiques, les « œuvres complètes » de véritables encyclopédistes tibétains, et encore, chants, poèmes et épopées qui appartiennent aussi à la tradition orale. L’étude de l’art tibétain qui conclut ce vaste panorama, montre le génie proprement tibétain, ayant intégré les influences des traditions de l’Inde, de la Chine et de l’Asie centrale. Écrivant à l’heure de la révolution culturelle communiste chinoise, l’auteur énonçait en parlant de la civilisation tibétaine « Si ce livre veut en donner un portrait au moment où elle affronte une crise terrible, Lamas, sous le Vc’est qu’elle est restée jusqu’ici trop ignorée. Avec ses beautés et malgré ses ombres, elle mérite sympathie et survie. » (p. 53)

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    Une source historique rigoureuse pour comprendre la longue et complexe relation entre la Chine et le Tibet suivant les différentes dynasties et jusqu’à l’époque moderne.

                     
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    Un témoignage richement documenté sur l’héritage de la civilisation tibétaine et la vision du monde de l’homme traditionnel tibétain.

                     
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    Un exposé du bouddhisme tibétain dans le contexte de sa matrice originelle alors que celui-ci se développe maintenant hors du Tibet dans un environnement entièrement nouveau, notamment en France et en Europe.

  • source : http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index.html 

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