Mongolie, reve d'infini
Quand on dit « Mongolie », on pense chevaux et cavaliers, guerriers, steppe immense et vie difficile. On voit quelques images, celles des yourtes soigneusement fermées entourées de troupeaux et d’enfants, des visages fiers et tannés par le grand air, et des étendues qui s’unissent au ciel à perte de vue. C’est tout cela la Mongolie, mais tellement plus encore.
Michel Setboun a posé son regard sur ceux qui ont choisi de suivre les traditions du nomadisme. Pour eux la vie parait simple et dépouillée, rythmée par la traite des bêtes et les saisons. En fait tout y est codifié : des gestes et des places à l’intérieur de la yourte, des pratiques liées à l’élevage et au temps, des noms qu’on ne prononce pas, des rites et des cérémonies qui animent la communauté. Par ses photos on retrouve tout ce qui fait l’identité mongole : les enfants, considérés comme un don du ciel, les chevaux, les troupeaux sans lesquels la vie ne serait plus assurée dans ces immensités, les chants, qui rassemblent et font se souvenir, les jeux enfin, tel la lutte, proche du combat de sumo, les courses de chevaux, de tir à l’arc ou le polo. Le rôle des sexes est bien défini mais les femmes ne sont pas mises à l’écart dans cette société tolérante et gaie. Cavalières émérites, elles participent également aux compétitions, quel que soit leur âge.